La mondialisation irréfléchie nous ruine !!!

Publié le par D.Tahir

Les visions des économistes envers l’euro fort sont très divergentes. L’euro fort est un avantage ou un handicape?  Dans le contexte actuel, l’euro fort engendre deux types d’effets : des effets négatifs et des effets positifs. Malheureusement, les effets négatifs l’emportent sur les effets les effets positifs. Cela ne peut être considéré comme un pessimisme, car c’est une réalité apparente et logique.

 

Concrètement, la hausse de l’euro par rapport au dollar allège les coûts des importations, dont les prix est fixés en dollar, et plus particulièrement, elle a permit l’amortissement du troisième choc pétrolier, elle a limité les conséquences de ce choc en réduisant le montant de la facture pétrolière. Par ailleurs, quelques économistes estiment que l’euro fort crée une dynamique positive où faible taux d’intérêt, l’épargne libérée et une anticipation à l’amélioration des termes de l’échange favorise l’investissement et donc la croissance.  Rien de cela n’est avéré. La croissance en Europe, et en France, en particulier, est molle, le chômage ne cesse d’augmenter, et l’investissement reste faible ; les pays de l’UE peinent à respecter le pacte de stabilité. Quelle explication peut-on donner ?

 

D’une part au lieu de parler d’une épargne libérée, il faut, plutôt, parler d’une épargne évadée, l’euro fort  et la libre circulation des capitaux ont privilégié l’investissement dans les pays où la monnaie est sous-évaluée, soit un transfert des capitaux vers ces pays. Ceci est logique, car un capital qui apparaît comme insuffisant pour monter une affaire dans la zone euro, peut apparaître comme considérable dans un pays où la monnaie est sous-évaluée. Un tel investissement rapportera encore plus à l’exportation pour les investisseurs. (Dans un autre article nous allons montrer que l’effet des délocalisations sur les PVD  a des effets négatifs non négligeables)

D’autre part, l’euro fort pèse sur les exportations, car même si la forte hausse de l’euro par rapport au dollar tend à réduire la facture énergétique des pays de l’UE, l’impact sur la compétitivité de leurs produits, particulièrement à l’exportation, reste très inquiétant ; en d’autres termes l’euro fort pénalise les entreprises qui produisent dans la zone euro, et c’est le cas pour les entreprises françaises, Le président exécutif du groupe d'aéronautique et de défense EADS, Louis Gallois, a ainsi prévenu, dans un entretien accordé à l'édition du 28 novembre de l'hebdomadaire économique suisse Handelszeitung, et à plusieurs reprise dans les médias, que, « si le cours du dollar demeure inchangé, nous allons devoir délocaliser une partie de notre production et de nos fournisseurs en zone dollar ». Dans ce sens, on trouve le propos de Elie Sadigh, dans son ouvrage DELOCALISATION, CHÔMAGE Les remèdes, très juste et pragmatique, il a précisé que : « Dans une économie ouverte qui ne respecte pas les règles qui découle des principes de l’économie (principe selon lequel les taux de change doivent être établis dans le respect de la parité du pouvoir d’achat), les délocalisations deviennent « inévitables ». Il est clair que c’est  la mondialisation irréfléchie qui nous ruine, et que l’Euro est innocent

Publié dans Economie

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